Futurs travaux effectués par la Région au lycée Jean-Vigo à Millau
La cure de jouvence était attendue et elle débutera au deuxième trimestre de l’année 2025. "On va passer d’une ère à une autre", se félicite Philippe Cros, le proviseur du lycée Jean-Vigo. L’établissement se prépare doucement à entrer dans une phase de travaux qui va s’achever en 2029. "C’était un projet qui était attendu depuis qu’on a été élu en 2016, abonde Emmanuelle Gazel, conseillère régionale. Son coût a évolué considérablement et c’est aujourd’hui un projet totalement différent. On est bien dans ce lycée, mais il avait besoin d’un coup de jeune."
Le projet a officiellement été présenté par les élus et les techniciens.
19,3 M€ pour ce chantier d'envergure
Le futur foyer des élèves.
En effet, la première enveloppe attribuée à la rénovation énergétique de l’établissement était de 4M€ et elle est aujourd’hui de 19,3M€. Plus que l’inflation, les ambitions ont considérablement augmenté. "C’était un travail très compliqué pour nous, on a d’abord voulu refaire les fenêtres, mais si on refaisait les fenêtres il fallait aller plus loin… On a tiré sur une pelote de laine qui s’est déroulée et c’est pour cette raison que nous avons dû travailler et retravailler sur la programmation et la planification", note Benoit Celié, à la direction de l’aménagement et de l’immobilier à la Région. "C’est un chantier particulier, ajoute Kamel Chibli, 3e vice-président de la Région en charge de l’Éducation, l’Orientation, la Jeunesse et des Sports, présent pour l’occasion. On est sur un système pyramidal entre les bâtiments avec des montées et des descentes systématiques. C’est l’histoire de ce bâtiment mais ça rend le travail plus dur, c’est un modèle qui n’est pas simple."
Quelques chiffres
2029 : l'année de fin des travaux et la livraison de la dernière phase. Les élèves de la rentrée 2030 pourront bénéficier de bâtiments refaits à neuf.
5 400m² : la surface totale qui sera désamiantée.
5 500m² : la surface de la façade dont l'isolation sera refaite par l'extérieur.
470 : le nombre de menuiseries qui seront changées.
6 000 m² : la surface de la toiture qui sera isolée.
700 m²: la surface de la toiture qui accueillera des panneaux photovoltaïques pour que le bâtiment soit en autoconsommation.
Isolation, rénovation thermique, désamiantage, menuiseries, ventilation… Les bâtiments seront refaits pour consommer au minium et offrir un meilleur confort à ses usagers. "La Région a fixé l’objectif d’une réduction de 40 % la consommation énergétique pour obtenir la labellisation fonds vert", insistent les techniciens. Pour cela, 700m² de panneaux photovoltaïques seront installés sur la toiture du bâtiment principal. Le lycée sera ainsi en autoconsommation.
Foyer, salle polyvalente, des espaces revus
La future salle polyalente.
En ce qui concerne la qualité d’usage, quelques changements sont aussi à prévoir. Dans les espaces communs, les élèves des filières professionnelles et générales ne seront plus séparés, tout comme les professeurs. "Il y aura un pôle de vie commun, reprend Philippe Cros, le proviseur. On voulait faire sauter cet état d’esprit entre le lycée professionnel et le général, que tout le monde vive ensemble." Le foyer de vie, notamment refait avec des parures en bois, sera donc revisité et accessible à tous. Il sera en lien avec un espace extérieur, qui sera remis aux goûts du jour. De même pour les professeurs qui auront une nouvelle salle dédiée et qui ne sera plus séparée.
Le lycée abritera une salle polyvalente neuve. Elle aura des usages multiples, pour les événements du lycée mais pas que. "Elle aura une fonction d’auditorium, détaille le proviseur. Cela nous permettra d’accueillir des réunions. Aujourd’hui, nous sommes obligés de les délocaliser car aucune de nos salles peut accueillir 180 familles pour une réunion pour Parcoursup par exemple." L’accessibilité entre les bâtiments sera elle aussi améliorée avec la mise en place d’ascenseurs notamment.
L'internat refait dans son intégralité
L’internat sera également modernisé. Sa capacité restera semblable (150 lits). "Aujourd’hui nous répondons à la demande donc nous n’avons pas ressenti le besoin de l’agrandir, précise Kamel Chibli. Aujourd’hui c’est un lieu de vie et de travail demandé, on veut que les élèves soient dans les meilleures conditions." Ils seront d’ailleurs relogés pendant la durée des travaux sur ce bâtiment.
Midi Libre du 08/11/2024