Les grands moments de la Guerre choisis par les élèves de 1E

1917: Le Chemin des Dames

Publié le mardi 21 avril 2015 15:35 - Mis à jour le mardi 19 mai 2015 21:09

Chemin des Dames, 1917

 

Le Déroulement:

La bataille du Chemin des dames, seconde bataille de l'Aisne pendant la Première Guerre Mondiale ou «offensive Nivelle», commence le 16 avril 1917 à 6 heures du matin par la tentative française de rupture du front allemand entre Soissons et Reims vers Laon, sous les ordres du général Nivelle: «L'heure est venue, confiance, courage et vive la France!».

Source: Wikipédia

 

Les Forces en Présences:

Du coté Français: Au niveau du commandement, Nivelle est à la tête des opérations. Sur le terrain, le Groupe d'Armée de réserve, sous le commandement du général Micheler, se compose de la cinquième armée sous les ordres du général Mazel, de la sixième armée sous les ordres du général Mangin et de la dixième sous les ordres du général Duchêne.

La cinquième armée du général Mazel compte seize divisions d'infanterie réparties en cinq corps, une division de cavalerie, deux brigades russes et un peu moins de 200 chars d’assaut répartis en cinq groupes.

La sixième armée du général Mangin compte dix-sept divisions d'infanterie réparties également en cinq corps, une division de cavalerie et une division territoriale. De nombreux régiments de troupes coloniales, tirailleurs sénégalais et zouaves constituent des «troupes de choc».

Les troupes africaines doivent attaquer sur le secteur le plus stratégique du plateau, au niveau de l' isthme d'Hurtebise, face à la caverne du dragon. Sur les 15000 Africains présents face aux lignes allemandes, 6000 mourront le 16 avril.

La Xe armée du général Duchêne comptant neuf divisions d'infanterie est en réserve.

La Ive armée du général Anthoine, également en réserve, avec cinq divisions d'infanterie et le deuxième Corps d'armée coloniale sous les ordres du général Blondlat.

Cette force d'environ 850000 hommes dispose de 2700 pièces artillerie de 75 et 2300 mortiers lourds, dont 790 canons modernes et de 200 chars d'assaut.

Coté allemand

Du côté Allemand: Le Haut-Commandement de l'armée allemande est assuré par Hindenburg. Les deux armées les plus importantes (Ière et VIème) seront sous les ordres du Kronprinz. La VIIe armée est commandée par Max von Boehn. Il y a également une troisième armée qui s'étend du nord de Reims jusqu'au nord de Verdun, c'est la IIIe Armée de Karl von Einem (connu également sous le nom de von Rothmaler) qui la commande depuis le 15 septembre 1914.

La VIIe armée que commande général Boehn depuis le 11 mars compte alors 14 divisions. Elle est déployée de Vauxaillon à Berry-au-Bac.

La Ière armée que commande le général von Below s'étend du nord de Berry-au-Bac jusqu'au nord de Reims.

Les Allemands occupent une zone puissamment fortifiée, avec des mitrailleuses sous abri et un excellent réseau souterrain communiquant avec la ligne de crête. De plus, les Allemands ont l'avantage aérien, disposant de 530 avions de chasse.

Sources: Wikipédia et Histoire du Monde

 

Les objectifs:

Nivelle propose de percer sur la ligne du Chemin des Dames, en utilisant la méthode qui lui a réussi à l'automne 1916 quand il a regagné le terrain perdu à Verdun.

Une fois le front des premières et deuxièmes lignes allemandes enfoncées, une armée de réserve sera lancée pour exploiter la trouée et obtenir l'effondrement des armées allemandes. On rattachera ensuite à cette armée deux corps de cavalerie.

Pour s'assurer de la réussite, la progression des troupes doit donc être très rapide dès le début de l'offensive. Le général Mangin estime que les soldats devront progresser à la vitesse de 100 mètres toutes les trois minutes, un peu plus vite qu'à Verdun où il a repris le fort de Douaumont quelques mois plus tôt en appliquant cette méthode.

Le premier soir, la VIème armée doit franchi l'Ailette. Le lendemain, la cavalerie doit couvrir la plaine située au nord de Laon et atteindre la Somme quatre jours plus tard.

 

Bilan et conséquences de la bataille:

Une commission d’enquête est instituée et dirigée par le général de division Henri Joseph Brugère. Nivelle est absous et plus tard muté à Alger. Brugère ajoute au rapport que «Pour la préparation comme pour l’exécution de cette offensive, le général Nivelle n’a pas été à la hauteur de la tâche écrasante qu’il avait assumée».

Suite à cet échec, les généraux Mazel (Vème armée) et Charles Mangin(VIème armée) sont remplacés par Micheler et Maistre. Philippe Pétain prend la place de Nivelle à la tête du grand quartier général français (GQG), le 15 mai 1917, avec pour tâche première d’endiguer l’effondrement du moral des troupes et mettre fin aux mutineries. Les tribunaux militaires prononcent 3427 condamnations dont 554 à mort, à 7 reprises Pétain refuse de transmettre les dossiers de recours en grâce et 49 mutins devaient être exécutés.

C’est une défaite stratégique décisive des Français, qui ne conquièrent que quelques postes d’observation et de belles caves.

Cette bataille est un échec presque total pour l’armée française. Alors que cette bataille devait être, elle aussi, décisive, elle se solde par un massacre:110 000 hommes hors de combat (morts ou blessés) côté français et entre 60 000 et 80 000 côté allemand.

Ces pertes effroyables, pour un résultat presque nul, seront l’élément déclencheur des «mutineries de 1917».

Sources: Wikipédia et Histoire du Monde

 

Voici une photo de la bataille du Chemin des Dames en 1917. Nous avons choisi cette photo car lors de notre voyage, nous avons eu la chance d'aller dans des tranchées reconstituées, et nous trouvons que cette photo est représentative.

Source: Wikipédia

 

 

 

 

Voici une carte représentative de la bataille du Chemin des Dames en 1917:

 

 

 

Source: saintmaximin2008

 

 

LOUPIAC Eva et DEJEAN Inès