Proposer aux jeunes de Millau un double projet, sportif et scolaire, sans que les jeunes rugbywomen et rugbymen aient besoin de partir à Montpellier ou Toulouse. C'est de ce postulat que sont partis les éducateurs du SOM rugby pour monter une structure mixte d'entraînement en partenariat avec le lycée Jean-Vigo.

La première de l'Occitanie et la seconde en France. Deux ans plus tard, des gouttes de sueur tombées et un tas de formalités administratives plus loin, elle est sortie de terre.

15 filles, 13 garçons ont pu l'intégrer dès la rentrée du mois de septembre. "On a mis l'accent sur le double projet avec le lycée, présente Johan Bernad, à la tête de la structure avec Baptiste Majorel. Il s'agit d'un centre de formation pour les clubs d'un niveau fédéral. Pour rentrer, les stagiaires passent des tests physiques mais avant, leur dossier scolaire est analysé." Plus que les notes, l'équipe s'attache à l'investissement de chacun en classe.

Un accompagnement complet

Une fois les sélections passées, les jeunes bénéficient d'un accompagnement complet. D'abord scolaire, avec de l'aide aux devoirs, mais aussi médical (un médecin, un kinésithérapeute, un ostéopathe, une diététicienne et une chiropractrice interviennent), et bien entendu sportif avec un préparateur physique, des séances de musculation "où la salle NRGym est totalement dédiée", précise Johan Bernad. Sans oublier le principal : du rugby quasi quotidiennement. 

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Toutes les filières représentées

L'emploi du temps est bien chargé. Les lycéennes et lycéens ont aussi le choix de leur filière scolaire. Ce qui n'est pas le cas de toutes les structures sportives où souvent, seules les sections générales sont proposées. "De la Seconde à la Terminale, quatre sont en filière professionnelle, quatre en technologique et vingt en générale, ajoute le responsable. En plus, nous demandons au lycée de tous les libérer sur les mêmes créneaux..." "C'est complexe mais ça fonctionne", sourit Sylvie Pierrot, la proviseure du lycée.

Le bon fonctionnement du centre est aussi possible grâce à l'expérience développée autour de la section féminine déjà bien rodée. Sylvie Bonhoure, professeure d'EPS du lycée s'y est investie aux côtés du club et continue de travailler avec les 28 jeunes aveyronnais, tous licenciés du SOM rugby. 

MAXIME COHEN Midi Libre